4.7 Personnes en situation de handicap : intégrer les principes de conception universelle

Il existe de nombreux types de handicaps[1]; certains sont visibles, d’autres ne le sont pas. Les gens ne se sentent pas tous à l’aise de demander des mesures d’adaptation pour participer pleinement à des activités. Il est primordial de créer une culture qui normalise la différence et permet aux membres potentiels du conseil d’administration de faire connaître leurs besoins d’adaptation au cours du processus de recrutement et de sélection.

Comme il est impossible de prévoir la totalité de ces besoins, votre conseil peut adopter une approche appelée « conception universelle » afin de créer une culture inclusive pour l’ensemble de ses membres.

La notion de conception universelle fait partie des avancées les plus importantes dans le secteur de la défense des droits des personnes en situation de handicap au cours de la dernière décennie[2]. Elle désigne la création de structures, d’espaces, de services, de communications et de ressources qui sont accessibles à un vaste éventail de personnes avec ou sans handicap, sans exiger d’autres modifications[3]. Bien que la conception universelle ait pour but de faciliter l’accessibilité des personnes en situation de handicap, elle peut être avantageuse pour toute la société en assurant un meilleur accès aux services.

Voici quelques façons d’intégrer les pratiques de conception universelle à l’approche de votre structure de gouvernance :[4]

  • Fournir des manuels, de la documentation et des formulaires à tous les membres dans des formats numériques qui peuvent être lus par les personnes utilisant des technologies informatiques adaptées et par l’ensemble de la population.
  • Veiller à ce que les lieux de réunion soient accessibles aux personnes ayant une mobilité limitée, y compris celles qui se déplacent en fauteuil roulant ou utilisent d’autres appareils ou accessoires fonctionnels.
  • Offrir aux membres du conseil différentes façons de contribuer. Cela permet aux personnes en situation de handicap de planifier leur temps et de mettre leurs forces à contribution

Les organismes ontariens sans but lucratif doivent respecter les normes décrites dans la Loi sur l’accessibilité pour les personnes handicapées de l’Ontario (LAPHO). Pour des détails sur les normes d’accessibilité, visitez le site de la Direction générale de l’accessibilité pour l’Ontario.


  1. Le terme « handicap » est contesté, en particulier par les personnes qui ont l’expérience de cet état. Dans le modèle social, le handicap est considéré comme une problématique créée par la société : les variantes et les différences naturellement présentes deviennent incapacitantes parce que la société n’arrive pas à intégrer l’ensemble des personnes (Oliver, 1990).
  2. Burton Blatt Institute. What is an Inclusive Culture?, Université de Syracuse, 2011. Consulté sur Université de Syracuse
  3. W. N. Myhill, D. L. Cogburn, D. Samant, B. Addom et P. Blanck. « Developing Accessible Cyberinfrastructure-enabled Knowledge Communities in the Disability Community: Theory, Practice, and Policy », Assistive Technology Journal, 2008, vol. 20, no 3, p. 157-174.
  4. Adapté de l’institut Burton Blatt. What is an Inclusive Culture?, Université de Syracuse, 2011. Consulté sur Université de Syracuse

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